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  • Les préjudices indemnisables en tant que victime d’un accident – PARTIE 2

    Les préjudices indemnisables en tant que victime d’un accident – PARTIE 2

    suite de l’article les préjudices idemnisables

    Les postes de préjudices reconnus pour permettre d’indemniser les victimes d’accidents de façon plus juste sont dictés par la nomenclature DINTILHAC. Cette nomenclature est un outil de travail commun dans l’intérêt des victimes. Découvrez une liste simple de ces préjudices indemnisables en tant que victime afin de défendre vos droits.


    Préjudices : Les Dépenses de Santé


    Ainsi, en matière de frais médicaux, de soins, de frais pharmaceutiques ou autres, aucuns frais ne doit rester à charge de la victime.

    La victime pourra donc obtenir l’indemnisation des frais qui n’ont pas été remboursés par un organisme de sécurité sociale ou une mutuelle.

    • Les dépenses de santé actuelles (DSA) : pour rappel, en matière d’indemnisation des préjudices corporels, la victime d’un accident doit pouvoir obtenir une réparation intégrale des préjudices (notamment financiers) qu’elle a subie.
    • Les dépenses de santé futures : La victime peut subir, en raison de la gravité de ses séquelles, un préjudice financier en lien avec les dépenses qu’elle doit supporter pour se soigner, et ce même après la consolidation de ses séquelles. Ces dépenses peuvent être de plusieurs ordres : appareillage, prothèses, renouvellement de matériel, médicaments … Dans tous les cas, et sur présentation de justificatifs, la victime pourra obtenir l’indemnisation de ces frais à venir.

    préjudices : Les pertes de Gains Professionnels Actuelles (PGPA)


    Le groupe de travail DINTILHAC a permis d’apporter une définition permettant une indemnisation nouvelle de ce poste de préjudice. Ainsi, les PGPA constituent les pertes actuelles de revenus effectivement ressenties par une victime du fait de son dommage subi. L’objectif dans l’indemnisation de ce poste de préjudice est de permettre une réparation financière dans la sphère professionnelle en raison d’un arrêt de travail en lien avec l’accident ou le dommage subi.

    La victime obtiendra donc par exemple une indemnisation pour la partie de son salaire non prise en charge par son employeur ou son organisme de sécurité sociale.


    Les frais de Logement Adapté (FLA) / Frais de Véhicule Adapté (FVA)


    La gravité de certains accidents peut entraîner la nécessité pour les victimes de procéder à un changement important dans la vie de tous les jours. Ainsi, un logement ou un véhicule peut être adapté en fonction des besoins de la victime.

    Ces changements génèrent de façon certaine un coût important, qui pourra, sur présentation de justificatifs, être indemnisé à leur juste valeur.


    Le Préjudice d’Agrément (PA)


    Lorsqu’une victime se trouve, après son accident, dans une situation qui rend impossible la pratique (voire la reprise), d’une activité ludique ou sportive qu’elle exerçait avant le fait accidentel, elle devra obtenir une indemnisation au titre d’un préjudice d’agrément subi.


    Les Souffrances Endurées (SE)


    Anciennement appelé « Pretium Doloris » (prix de la douleur) ce poste de préjudice permet d’indemniser la victime pour l’ensemble des douleurs physiques et psychiques ressenties du jour de son accident, à sa date de consolidation de ses séquelles.

    L’indemnisation de ce poste doit intégrer également les conséquences subies par la victime des suites des douleurs ressenties (par exemple, une victime s’est cassé une jambe dans un accident de la route : les souffrances endurées indemniseront les douleurs ressenties du fait de la jambe cassée, mais également la nécessité pour la victime accidentée de se déplacer notamment à l’aide de béquilles).


    L’Assistance par une Tierce Personne (ATP)


    Dans certains, en raison de son état de santé, la victime d’un accident peut avoir recours, avant sa date de consolidation, à une assistance pour l’accomplissement de certains gestes de la vie courante (pour se laver, pour s’habiller, pour faire ses courses, pour faire à manger).

    Cette assistance occasionne d’importants frais pour la victime qui devront, conformément au principe de réparation intégrale être indemnisés à leur juste valeur.


    Les préjudices de Frais Divers (FD)


    L’indemnisation de ce poste de préjudice permet à la victime d’obtenir la réparation financière de tous les frais restés à charge qui n’ont pas fait l’objet d’un poste reconnu dans la nomenclature DINTILHAC. Par exemple, la victime pourra être indemnisée des frais de déplacement (taxi, essence, transport en commun) qu’elle a dû avancer pour suivre des soins en lien avec son accident.

    Les frais d’assistance que la victime doit supporter dans le cadre d’une expertise devront également être indemnisés.


    Dans tous les cas, il est important de retenir deux points essentiels :

    • Une victime doit pouvoir obtenir une indemnisation intégrale des préjudices en lien avec son accident.
    • Pour obtenir une juste indemnisation, la victime doit faire appel à un professionnel du droit indemnitaire.

  • Les préjudices indemnisables en tant que victime d’un accident – PARTIE 1

    Les préjudices indemnisables en tant que victime d’un accident – PARTIE 1

    Les postes de préjudices reconnus pour permettre d’indemniser les victimes d’accident de façon plus juste sont dictés par la nomenclature DINTILHAC. Cette nomenclature et un outil de travail commun dans l’intérêt des victimes. Découvrez une liste simple de ces préjudices indemnisables en tant que victime afin de défendre vos droits.


    Les préjudices indemnisables extra-patrimoniaux : quelques exemples pour l’indemnisation des victimes


    Une victime d’accident subie de façon systématique des préjudices de nature extra-patrimoniale : il s’agit des troubles physiologiques (atteinte à l’intégrité corporelle notamment) subis par la victime du jour de l’accident à la date de consolidation (préjudices temporaires), et même après cette date de consolidation (préjudices permanents).

    En d’autres termes, l’indemnisation du préjudice corporel d’une victime d’accident a un seul but : permettre (grâce à la réparation financière) de replacer la victime dans une situation dans laquelle elle se trouvait avant son accident.

    • Les préjudices extra-patrimoniaux temporaires : il s’agit des préjudices retenus avant la date de consolidation de la victime. C’est-à-dire la date à laquelle on considère que les séquelles subies par la victime sont stabilisées et donc susceptibles d’aucune nouvelle évolution.

      La notion de consolidation est essentielle dans le processus indemnitaire de la victime, puisqu’elle permet de distinguer l’indemnisation des préjudices temporaires (avant consolidation) de l’indemnisation des préjudices permanents ou définitifs (après consolidation).

    • Les préjudices extra-patrimoniaux permanents : dans certains cas, les victimes d’accident et de dommages corporels peuvent subir des préjudices de nature extra-patrimoniale après leur date de consolidation. Le principe est simple : si la victime justifie l’existence de ces préjudices, elle obtiendra leur indemnisation.


    Le Déficit Fonctionnel Temporaire (DFT)


    L’indemnisation de ce poste de préjudice permet à la victime d’obtenir une réparation pour la gêne qu’a occasionnée l’accident dans sa sphère personnelle. Cette gêne dans l’accomplissement des gestes habituels de la vie quotidienne, tant sur le plan de la vie privée que dans le cadre professionnel, universitaire ou autre, doit permettre à la victime d’un accident d’obtenir une juste indemnisation.

    Le Déficit Fonctionnel Temporaire peut être « total » quand la victime est dans une incapacité totale (c’est le cas lors d’une hospitalisation) ; il peut être également qualifié de partiel.


    Le Déficit Fonctionnel Permanent (DFP)


    À la suite d’un accident, la victime peut conserver des séquelles définitives qui devront nécessairement être indemnisées.

    Ainsi, l’indemnisation de ce poste de préjudice devra, dans un premier temps, prendre en compte les séquelles imputables à l’accident, ainsi que l’âge de la victime au jour de cet accident. De plus, devra être intégré dans le calcul de l’indemnisation deux éléments nouveaux : les éventuelles souffrances permanentes (c’est-à-dire ressenties après la date de consolidation de la victime), ainsi que la diminution de la qualité de vie de la victime des suites de son accident.


    Le Préjudices Esthétique Temporaire (PET)


    L’indemnisation de ce poste de préjudice permet à la victime d’obtenir la réparation financière des éléments cicatriciels qui sont retrouvés dans les suites immédiates de l’accident, mais qui disparaissent au fil du temps.

    C’est notamment le cas lors des contusions, où la victime peut présenter des hématomes, qui ont vocation à disparaître plusieurs semaines après la survenance de l’accident.Pour autant, même si ces cicatrices sont temporaires, elles doivent être indemnisées à leur juste mesure.


    Le Préjudice esthétique Permanent


    Ces postes de préjudices indemnisables permettent d’indemniser le caractère gênant et disgracieux des éléments cicatriciels retrouvés sur la victime après sa date de consolidation. Par exemple, une cicatrice opératoire, qui reste visible durant plusieurs années, et qui au regard de son aspect, devra être indemnisée dans ce poste.

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